Dans cet article, nous expliquons pourquoi les plateformes no-code sont en plein essor et en quoi elles vont aussi transformer le monde du SCADA.
C'est le pari d'un nombre croissant de start-up qui se revendiquent d'un mouvement baptisé « no-code ». Le no-code propose généralement un développement visuel par glisser-déposer, sans avoir besoin de rédiger une ligne de code. Il s'adresse principalement aux professionnels qui ne connaissent aucun langage de programmation mais souhaitent développer une application pour un cas d'utilisation spécifique. Le « low-code » est une notion complémentaire qui offre la possibilité d'éditer le code source d'une application sans avoir à la développer. Parmi les acteurs du secteur, on retrouve des plateforme comme Webflow, Bubble.io, ou Adalo.
L’essor du no-code est une réponse de l’industrie à la conjugaison de deux facteurs :
Le développement d'applications coûte cher, et l’industrie cherche des solutions pour en réduire les coûts. Après la délocalisation des équipes de développement, l’aire du no-code, permet à minima, de prototyper des applications sans nécessiter l’intervention de développeurs.
Selon Gartner / Forrester, le poids du marché du low-code pèsera 53 milliards de dollars d’ici 2024. De même une étude de MarketsAndMarkets prévoit une croissance des ces plateformes de 13.2M$ en 2020 à 45 M$ en 2025.
Du fait de l’importance et de la croissance du marché, le secteur fait l’objet d’une intense compétition entre les géants de la tech. Le service de développement low-code de Microsoft, Power Apps, est le produit qui connaît la croissance la plus rapide. Il pourrait à terme représenter plus de 10 milliards de chiffre d’affaires pour l’entreprise. Google a racheté récemment AppSheet, un éditeur low code/no-code qui permet de créer des applications métier à partir de fe-illes Excel.
Il est intéressant de noter certaines initiatives open-source afin de donner accès à cette technologie au plus grand nombre : Go-lowcode et OpenLowcode sont deux plateformes open source visant à démocratiser le low-code.
Par ailleurs, le but du low-code n'est pas de remplacer le développement traditionnel mais bien de décharger les développeurs des tâches simples et fastidieuses pour qu'ils se concentrent sur les tâches à plus forte valeur ajoutée et sur la programmation d'applications complexes.
Actuellement, la mise en place d’un outil de supervision industrielle nécessite une phase d’intégration pour être adapté aux besoins du client final. Les progiciels de supervision sont majoritairement installés "on-premise" et leur intégration nécessite trois tâches distinctes :
Ces différentes tâches sont réalisées généralement par un intégrateur système spécialisé ou bien directement par le client final lorsqu’il possède les compétences en interne.
Avant de commencer à coder une application, en plus de l'achat d'une licence spécifique pour le développement, l'intégrateur doit suivre une formation payante sur le progiciel choisi. Basé sur notre expérience, le coût de cette étape est non négligeable et la courbe d’apprentissage sur les progiciels est relativement longue. Il devra ensuite configurer l’outil, se connecter aux données terrains, et créer des interfaces pour répondre aux besoins métier.
Pour couvrir n’importe quels besoins, les progiciels du marché permettent au développeur d’ajouter par lui-même du code, le plus souvent sous la forme de “routine” (notamment en Visual Basic, les logiciels de supervision étant le plus souvent exclusivement disponibles sur des plateformes Microsoft). C’est à la fois une force et une faiblesse : la customisation devient infinie, mais la complexité du logiciel grandit parallèlement aux compétences techniques nécessaires pour son paramétrage et sa maintenance. Paradoxalement, bien que les outils actuels offrent une possibilité de customisation très vaste, certaines fonctionnalités évidentes en 2022 sont toutefois absentes nativement, comme par exemple le HTML5 ou le responsive.
Parallèlement à ces difficultés de mise en œuvre, le marché des développeurs dans l’informatique industrielle est également très tendu, peut-être même davantage que le marché des développeurs "traditionnels". En effet, dans un monde où l'on met en avant les succès story des licornes et des GAFAM, les jeunes développeurs ont malheureusement moins d’appétence pour l’industrie et pour les technologies intégrées aux progiciels actuels (VB). La supervision industrielle doit se réinventer pour attirer à nouveau de jeunes talents !
SCorp-io est une plateforme SaaS qui permet au développeur d’éliminer les tâches d’installation et de configuration de l’infrastructure hardware ainsi que la tâche de mise en service de l’application sur site.
L’objectif de SCorp-io est de donner les outils nécessaires aux développeurs d'applications industrielles pour qu’ils puissent construire rapidement une application de supervision industrielle. SCorp-io facilite la création du socle applicatif (modèles objets, instanciations, liaison avec les données terrains, mise en page…) et permet aux développeurs de consacrer plus de temps à des tâches à forte valeur ajoutée comme la création d'interfaces parfaitement adaptées à l’utilisateur final.
La phase de développement est facilitée par plusieurs fonctionnalités importantes
« L’adoption du no-code se fait à vitesse grand V. Pour autant, va-t-il tuer la programmation ? Non, les deux cohabitent et vont continuer de le faire ». Erwan Kezzar, CEO de Contournement
Effectivement, le low-code/no-code et le développement traditionnel sont complémentaires. L'équipe SCorp-io a de fortes compétences de développements et pourtant, ce site vitrine a été réalisé avec une application no-code ! L'utilisation d'un outil no-code nous a permis de consacrer plus de temps au développement de notre plateforme cloud SCorp-io.
Nous partageons donc cette même vision. Avec SCorp-io, nous souhaitons simplifier le travail des développeurs de supervision industrielle en fournissant les bon outils no-code pour qu'il puisse consacrer plus de temps à la personnalisation de ses applications.
CEO et Co-Fondateur